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Cégéscope 2016 2

  • EDITO de la Secrétaire Générale      Vive la rentrée... sociale !

       Plus de doute possible, la rentrée de 2016 n'a pas été que scolaire. Elle est sociale. Les coups pleuvent de toutes parts.lire la suite ICI

  • L'ACTU EN FRANCE   Loi Travail Quel gâchis !

      Avec la loi « Travail », le gouvernement ne s'est pas contenté de démontrer sa capacité à démonter le code du travail, à satisfaire les exigences de Bruxelles et des grands patrons au détriment des salariés.Il a aussi fait la démonstration qu'il savait tourner le dos à la démocratie. Et ça, c'est très dangereux. lire la suite ICI

 

 

 

EDITO de la Secrétaire Générale

Vive la rentrée... sociale !

 

Plus de doute possible, la rentrée de 2016 n'a pas été que scolaire. Elle est sociale. Les coups pleuvent de toutes parts.

Du niveau national, d'abord.

La Loi Travail a été promulguée aux forceps (lire page suivante) ; la CGT maintient sa résistance, persuadée qu'un mauvais projet de loi au printemps ne devient pas une bonne loi à l'automne. Le statut de la fonction publique sera inévitablement impacté, sur le temps de travail, les conditions de travail, les relations sociales.

Dans le même temps, les dérapages verbaux se suivent et se ressemblent, frappant ça et là les services publics, les fonctionnaires, leur probité...

Dans le même temps, le pouvoir d'achat des agents publics ne décolle pas, n'en déplaise à une CFDT fière des 0,6 % d'augmentation du point d'indice. Le chômage ne réduit pas, faisant planer une pression terrible sur les salariés du privé... qui inspire les modes de gestion du secteur public.

On est face à un gouvernement qui crée de la demande en termes de services publics, mais qui en même temps réduit l'offre, qui détourne l'attention des enjeux prioritaires (précarité, conditions de travail, solidarité) vers des thématiques nauséabondes (burkini, sécurité, identité, repli sur soi, têtes de turcs). Et son successeur, quel qu'il soit, ne devrait pas inverser cette tendance.

Au niveau local, ensuite.

Le même président qui vante les mérites des agents territoriaux applique à la lettre la recette ultralibérale de casse sociale :

✔         augmentation des primes des hauts fonctionnaires, réduction des primes des agents de terrain  (lorsque vous changez de grade, la collectivité baisse systématiquement votre coefficient de prime pour raboter votre  salaire et vous maintenir à la rémunération initiale).

✔         privilèges pour les uns (postes, déroulement de carrière, moyens, rémunération, avantages de  toutes sortes) et reculs sociaux permanents pour les autres. Ainsi, les véhicules de service, sauf pour une poignée de hauts cadres, les moyens de fonctionner qui disparaissent, les incohérences dans les méthodes de management, les missions de la D.R.H., l'avenir de nos services sociaux.qui s'assombrit chaque mois...

Je vous invite à lire le rapport de la Chambre Régionale des Comptes pour vous en faire une idée.

Dans le même temps, la Métropole T.P.M., avant même d'exister, regarde avec délectation la possibilité de  capter les compétences du Département sur son territoire.

Dans le même temps, les "élites" quittent le navire et rejoignent d'autres collectivités.

Dans le même temps, les absences pour raisons médicales explosent, les commissions de réforme ne font plus face, la CGT est submergée d'appels d'agents en souffrance, en difficulté, écartés de la collectivité pour raisons médicales.

Nous ne pouvons pas laisser progresser un tel rouleau compresseur sans réagir.

Chacun de nous, individuellement ou collectivement, doit se questionner sur la place qu'il souhaite prendre face  à ces attaques répétées, coordonnées. Chacun de nous doit choisir entre le fatalisme (et le silence!) ou l'action. La CGT a fait son choix. Ce sera l'action.

Nous ne resterons pas immobiles face au démantèlement des services publics, du statut,  de  la protection sociale, des droits des travailleurs et de leur représentants syndicaux.

Nous le devons à Rémy FRAISSE, à tous ces écolos qui ont été assignés à résidence parce jugés dangereux pour une COP21, à nos camarades pénalement condamnés par une ministre pour avoir arraché une chemise à un dirigeant qui alimente un chômage meurtrier, à ces syndicalistes matraqués et fichés pour avoir manifesté contre la Loi Travail.

Nous le devons aux licenciés de GoodYear, de SFR, nous le devons à tous ces syndicalistes qui ont compris que rien, mais alors rien, ne s'obtient sans lutte, et qui ont accepté d'en payer le prix fort.

L'action syndicale, ce n'est pas accepter une situation plus grave afin d'éviter une situation qui pourrait être pire. L'action syndicale, c'est lutter, quotidiennement, pour une répartition équitable des richesses, de l'emploi, et pour des conditions de travail qui épanouissent les salariés.

Ce n'est pas un mythe, ce n'est pas une chimère, c'est plus facile que de trouver une licorne. Et c'est encore plus facile si on le fait tous ensemble.

 

Comme l'a si bien dit Henri Krasucki, « La régression sociale ne se négocie pas, elle se combat ».

                                                                           C'est ce que nous ferons !

 

 

 L'ACTU EN FRANCE   Loi Travail Quel gâchis !

      Avec la loi « Travail », le gouvernement ne s'est pas contenté de démontrer sa capacité à démonter le code du travail, à satisfaire les exigences de Bruxelles et des grands patrons au détriment des salariés.Il a aussi fait la démonstration qu'il savait tourner le dos à la démocratie. Et ça, c'est très dangereux.

 

Une loi contraire aux fondements du socialisme

« Ce que je veux, c’est que nous engagions, les uns et les autres, un vrai débat politique sur nos conceptions de l’avenir du modèle social français, qui nous opposent légitimement. Vous avez fait le pari d’une société de précarité, au nom de ce que vous croyez être l’efficacité, comme si l’incertitude et l’instabilité pouvaient être le gage d’une prospérité, même éphémère. Nous, la gauche, faisons le choix inverse: ce sont les sécurités professionnelles et sociales qui permettent les transitions et garantissent une croissance durable. » François Hollande, 21 février 2006

 

Une loi contraire aux aspiration d'une majorité de français

Quatre mois de mobilisation, 70 % de français opposés à cette loi (un chiffre qui ne faiblit pas au fil du temps), 1.000.000 de pétitions, des centaines de milliers de manifestants dans la rue, et pourtant, elle est adoptée, en force, au 49.3.

La majorité des syndicats est contre ; certains députés de la majorité aussi ; et pourtant, elle est adoptée.

 

 

L'action syndicale criminalisée

Des amalgames mensongers sur des casseurs soit-disant soutenus par la CGT (quand ils ne sont pas syndicalistes eux-mêmes).

Des arrestations arbitraires (d'ailleurs suivies de relaxes), des termes graves (« CGT terroriste », « les français en otage », …) employés par un gouvernement qui ne sait plus comment enfumer la contestation.

Des manifestations interdites, puis contraintes.

Ce gouvernement a renié tous les principes de la démocratie, à commencer par la liberté d'expression syndicale, pour parvenir à ses fins.

 

  Le 49.3 dégainé à trois reprises

 

Trois fois dans l'année, le gouvernement a utilisé l'arme ultime de renonciation au débat démocratique, arme qu'il condamnait pourtant vertement il y a peu. Trois fois dans l'année, les représentants du peuple ; élus à l'assemblée nationale ont été priés de fermer leur gueule et de laisser faire un ministre droit dans ses bottes puisque non élu.

 

Ce que le gouvernement n'a manifestement pas compris, c'est que la lutte syndicale prolongée, répétée, massive, a été largement soutenue par une majorité de français. Même la paralysie des centres pétroliers, des centres de déchets, des transports, n'ont pas entamé l'élan de sympathie pour la CGT et les autres syndicats opposés à cette réforme.

A la fin de l'histoire, le gouvernement a peut-être réussi à faire passer sa loi, mais il en ressort à ce point décrédibilisé que c'en est pitoyable. A contrario, si les travailleurs peuvent perdre en droits, ils  ont renoué avec l'opportunité d'un syndicalisme de lutte, de conquêtes, d'émancipation face au patronat et au pouvoir politique.